Tributes...

Publié le par Armel De Lorme

 

 

Plutôt que de revenir - pour dire quoi ? - sur le décès récent de Robert Hirsch (aussi exécrable comédien de cinéma qu'immense homme de théâtre, c'est dire...), L'@ide-Mémoire a choisi de se fendre d'un hommage cursif, et néanmoins ému, à Jacky, alias Gaëtane Gaël, dont les fils d'actualité Facebook de Marie France Garcia et de Jenny Bel'Air nous ont appris d'abord, confirmé ensuite, la disparition au matin du 25 novembre.

 

Les cinq décennies écoulées l'auront connue, un peu dans le désordre, artiste de cabaret, égérie underground, actrice de cinéma occasionnelle (trois films en dix ans) et... antiquaire du côté de la porte de Vanves. Ce au seul rapport d'un ex-pilier semi-historique de L'@ide-Mémoire (à qui nous souhaitons au passage tout le mal possible et imaginable : pas de pitié pour les escrocs et les truqueurs).

 

La trajectoire artistique de la flamboyante Gaëtane reste, et c'est regrettable, difficile à restituer avec précision. Que n'ait-elle été longuement interviewée de son vivant ?

 

A défaut, on mentionnera ses premiers pas à l'écran dans un mondo pré-soixante-huitard signé Edouard Logereau (Paris secret, 1965), suivie de participations plus conséquentes, quelques années plus tard, à deux OVNIS cinématographiques, l'un et l'autre réalisé par Adoldo Arrieta, brûlots délicieux et consécration par l'image du règne sans partage des Gazolines (biiiite !) sur l'avant-garde artistique des années-Pompidou finissantes puis des années-Giscard balbutiantes.

 

Créditée au générique parlé ouvrant Les Intrigues de Sylvia Couski (Adolfo Arrieta, 1972-1973) sous les deux noms de Jacky et de Gaëtane Gaël (à moins qu'il ne faille entendre/comprendre "Jacky-Gaëtane Gaël"), elle constituait en quelque sorte la figure-phare du premier tiers du film, arborant par instants une paire de verres fumées qu'à part elle, seule Barbara aurait osé porter. Ce avant de transmettre discrètement le relais à Marie France, puis de retrouver celle-ci, un peu plus tard, au hasard d'une séquence ou deux de vernissages mi-mondains, mi-surcocaïnés où se croisaient pêle-mêle Howard Vernon et Xavier Grandes, Maud Molyneux et Michèle Moretti...

 

L'expérience fut concluante, Arrieta la réengagea, deux ou trois années plus tard, dans le tout aussi expérimental Tam-Tam (1975).

 

Au mois de novembre de la même année, habillée par Marc Vincent et coiffée, pour les besoins du rôle, d'un "casque-soleil" spécialement conçu et dessiné pour elle par Sabrina aka Sabo, elle prit par aux répétitions - et peut-être aux toutes premières représentations - de La Pyramide, de Copi, créée sur la scène du Palace, point encore devenu le fief de Fabrice Emaer. On sait seulement que, suite à des modifications de dernière minute, son rôle - la princesse puis la reine - finit par échoir à Myriam Mézières, en même temps qu'Andrew More - alors le compagnon en titre de la précitée - se voyait réattribuer celui du jésuite, initialement dévolu au journaliste Michel Cressole.

 

A l'automne 2007, nous l'avions croisée, de loin, mais tellement reconnaissable, au show-anniversaire de Bambi. A l'instar de cette dernière et de Marie France, présente elle aussi, elle n'avait absolument pas changé. Intemporelle et (toujours) plus que belle.

 

Les @ide-Mémorialistes, chagrinés. 

 

(C) L'@ide-Mémoire, toute reproduction même partielle interdite, sauf autorisation expresse des auteurs. 

 

Les Intrigues de Sylvia Couski - Ouverture : https://www.youtube.com/watch?v=jUbtoEvagJI

 

Les Intrigues de Sylvia Couski - Vernissage : https://www.youtube.com/watch?v=o9z9J8cqIlY&t=143s

 

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