Suppléments A~D III # 03.

Publié le par Armel De Lorme

 

HAUTE COUTURE VS. PRÊT-À-PORTER

 

Il existe deux façons, semble-t-il, de travailler sur les Histoires de cinéma. Celle, de plus en plus d’actualité hélas, qui consiste à pomper et recopier ça et là, le plus souvent via Internet, sans nécessairement vérifier les informations à la source (ni même visionner les films), ce dont la majeure partie des institutionnels s’accommodent très bien, et que nous avons, à titre personnel, assez tendance à comparer à du prêt-à-porter bas de gamme. Et celle que nous avons choisie, qui nous a fait parfois comparer à des moines trappistes, mais qui nous apparaît bien, plutôt, comme un work in progress incessant, avec pour unique crédo et seul leitmotiv, un constant souci d’excellence. D’une certaine manière, nous nous sommes toujours, dès le commencement de notre aventure éditoriale, positionnés en orfèvres ou en grands couturiers plutôt qu’en fripiers demi-luxe, et nous comptons bien rester campés, fidèles à nous-mêmes et droits, sur nos positions : l’orthodoxie a du bon, lorsqu’elle ne rime pas avec rigidité, et qu’elle nous conduit à dépasser - une fois de plus - nos limites et à privilégier, en toutes circonstances, l’information « première main ».

 

DES FILMS PERDUS ET RETROUVÉS…

 

À ce jour, à travers notre Encyclopédie des Longs-Métrages français et francophones 1929-1979 – dont les volumes 15 et 16 ont été publiés respectivement en mars et juin 2016 –, ce sont 1906 longs-métrages dont les titres commencent par les quatre premières lettres de l’alphabet qui ont fait l’objet de notules circonstanciées entre 2008 et 2015. Pour 350 à 400 d’entre eux, au moins, il nous a semblé judicieux d’explorer les choses plus avant. Nous n’avons jamais oublié à quel point Raymond Chirat, sans les travaux duquel le projet de L’@ide-Mémoire n’aurait probablement pas vu le jour, regrettait que son éditeur historique n’ait jamais cru devoir « réactualiser » des ouvrages indispensables au moment de leur parution, obsolètes 25 ans après les faits. Nous nous sommes efforcés de faire l’inverse.

Depuis les premiers visionnages intensifs, effectués entre 2008 et 2009, les ayants-droit et propriétaires de catalogues films n’ont cessé d’éditer et de rééditer des œuvres considérées jusqu’alors comme difficilement visibles, totalement invisibles ou à jamais perdues. L’offre proposée par les éditeurs n’a jamais crû de manière aussi exponentielle que depuis le tournant 2013/2014. Face à ce constat, nous avons pris la décision de voir tout ce qui n’avait pas pu être vu, ou l’avait été dans de mauvaises conditions. Le regard est rarement le même quand les les films sont visionnés sur des VHS sans âge ou sur des copies DVD/Blu-ray.

 

… ET DES ABSOLUES RARETÉS

 

À l’instar des deux tomaisons publiées à l‘automne dernier, le sommaire de notre Suppléments A~D III s’articulera autour de six axes principaux :

- Les œuvres n’ayant pas fait l’objet de notules critiques dans les premiers volumes publiés de L’Encyclopédie des Longs-Métrages 1929-1979 : La Beauté du diable, René Clair, 1949 : Bécassine, Pierre Caron, 1938 ; Belle Étoile, Jacques de Baroncelli, 1938 ; La Belle Otero, Richard Pottier, 1954 ; Les Belles de nuit, René Clair, 1952 ; Benjamin ou les Mémoires d’un puceau, Michel Deville, 1967 ; La Bête et la Bête, Jean Cocteau & René Clément, 1945 ; La Bête humaine, Jean Renoir, 1938 ; Le Blé en herbe, Claude Autant-Lara, 1953 ; Le Bluffeur, Sergio Gobbi, 1963 ; Branquignol, Robert Dhéry, 1949 ; Carrefour, Kurt Bernhardt, 1938…

- Les œuvres pour lesquelles nous avons eu accès, depuis 2009/2010, à des informations « première main » inédites, permettant de compléter les génériques techniques et artistiques : Ben et Benedict, Paula Delsol, 1976 ; Benito Cereno, Serge Roullet, 1968 ; Black Out, Philippe Mordacq, 1976 ; Borsalino and C°, Jacques Deray, 1974…

- Les absolues raretés – jusqu’au début du second semestre 2016 – évoquées plus haut et découvertes récemment, incluant, pris au hasard d’un inventaire plus prévertien que jamais : Bel Ami – Profession play –boy, Mac Ahlberg, 1976 ; Belle, André Delvaux, 1972 ; Blondes humides, Paul Martin/Claude Pierson, 1978 ; Blanche, Walerian Borowczyk, 1970 ; Blue Rita, Jess Franco, 1976 ; Bobo Jacco, Walter Bal, 1979 ; Le bonheur est pour demain‥, Henri Fabiani ; Bonne Chance Charlie, Jean-Louis Richard, 1961 ; Cadavres en vacances, Jacqueline Audry, 1961 ; Capitaine Singrid, Jean Leduc, 1967 ;  Les Caprices de Marie, Philippe de Broca, 1969 ; Carillons sans joie, Charles Brabant, 1961

- Les coproductions avec l’étranger partiellement réalisées en France et dont la liste ne cesse de croître au hasard de nos recherches : C’est la queue du chat qui m’électrise, Ernst Hofbauer, 1972 ; Ça peut toujours servir, Georg Jacoby, 1959 ; Le Carillon de la Liberté, Gaston Roudès, 1931…

- Les œuvres totalement inédites en salles ou négligées de la majeure partie des Histoires de Cinéma traditionnelles : Ça, Pierre-Alain Jolivet, 1971 ; Caméléons, René Couderc, 1970…

- Les courts-métrages de plus de 50 minutes, considérés depuis quelques années comme des longs selon les nouveaux critères en vigueur un peu partout dans le monde : Boubouroche, André Hugon, 1933 ; Le Bouif chez les Pur-Sang, Léo Joannon & Constantin A. Morskoï, 1934 ; Byrrh-Cass gagnant, Pierre Weill, 1933 ; Le Cauchemar de Monsieur Berrignon…, Raymond Robert & Marcel Paulis, 1936...

 

DES PROJETS (DE PLUS EN PLUS) D’ACTUALITÉ…

  • Parution, en édition ou en coédition, du quatrième et dernier volume de la collection Suppléments A~D, ainsi que de plusieurs unitaires, d’ici la fin du second semestre 2017.

  • Refonte intégrale fin mars du site www.aide-memoire.org et du blog http://armeldelorme.over-blog.com, axée sur de nouveaux menus et incluant à terme l’essentiel des articles créés et archivés depuis 2010.

     

    Pour toute précision complémentaire relative à la parution imminente de ce troisième supplément A~D de L’Encyclopédie des Longs-Métrages français 1929-1979 et aux modalités liées à sa souscription, ou pour vous faire une idée un peu à l’avance de la suite de notre calendrier éditorial, n’hésitez pas à revenir vers nous par téléphone (06 88 57 46 32) ou par mail : aide-memoire@club-internet.fr… Attention : il s'agit d'une édition limitée.

     

    Cordialement,

    Pour L’@ide-Mémoire,

    Armel De Lorme, concepteur, chef de projet et auteur principal,

    Stéphane Boudin, coéditeur et responsable mise en pages,

    Julien Drillès, responsable souscriptions, partenariats et commandes.

     

    400 pages, apparat critique, « playlist », bibliographie, index alphabétique et chronologique des œuvres, index alphabétiques des réalisateurs, des scénaristes, dialoguistes & auteurs des œuvres originales adaptées, des compositeurs de musique originale et préexistantes, et des comédiens, traductions anglaises de l’introduction et de la liste des abréviations utilisées.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :