Suppléments A-D # 16.

Publié le par Armel De Lorme

Suppléments A-D # 16.

DIVINE (Dominique Delouche, 1975), revu l'an dernier pour le Volume 13 de l'Encyclopédie, dans une indifférence relative (et un peu coupable), a - enfin - réussi à nous bouleverser en haut lieu. Bien malin qui saurait dire si c'est de bonheur, de tristesse, d'émotion pure ou des trois à la fois, mais cela me conforte dans tout le bien que je pense des films un peu secrets, que l'on ne peut apprécier à leur juste valeur que le jour qu'on est vraiment prêt à recevoir ce qu'ils ont à nous offrir.

Quant aux neuf chansons-joyaux - ont-elle jamais été rééditées en CD ? - qu'y interprète Darrieux, « mieux habillée, chapeautée et maquillée que dans Les Demoiselles de Rochefort », comme le soulignait si justement Paul Vecchiali il y a quelques années, elles n'ont rien à envier à celles d'Une chambre en ville ou de En haut des marches. Divine est la seule comédie musicale française jamais entièrement écrite pour sa principale interprète, ce qui est une déjà très bonne chose en soi, et l'intéressée y est formidablement bien entourée : Georgette Plana - qui aura en définitive si peu tourné - se montre épatante de bout en bout, Christine Boisson se fend d'une apparition subliminale, enveloppée dans une capeline, et les maniaques des troisièmes couteaux, mâles ou femelles, que nous sommes se sont délectés de la présence, tout aussi fugitive, de la vétérante Édith Ker, saisie presque au débotté lors des extérieurs montmartrois ouvrant le film.

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