Encyclopédie des Longs Métrages - Volume XV # 06

Publié le par Armel De Lorme

Encyclopédie des Longs Métrages - Volume XV # 06

Mélodrame sexy – mais passablement hypocrite – sur fond de plongée sous-marine, de cabarets tristes d’amours tarifées. Recueillie par le riche et influent Marcadier (Aimé Clariond, dans ses marques, mais nettement moins bluffant, à registre égal, que dans Le Mensonge de Nina Pétrovna, Le Café du Cadran ou L’Homme au chapeau rond), la pulpeuse Perrucha, dite « La Perruche », hésite entre son protecteur et un sexy (lui vraiment, pour le coup) scaphandrier prénommé Mario (André Le Gall, qui rime avec "pas si mal, mais on eût préféré quand même Henri Vidal"). Se croyant (à tort) abandonnée par ce dernier, peinant par ailleurs à gagner sa vie, elle finit par retourner vivre auprès de Marcadier, et ne retrouve Mario, tous malentendus enfin levés, que pour le voir expirer dans ses bras. L’érotisme à fleur de peau de Françoise Arnoul, merveilleuse comédienne en devenir mais tempérament cinématographique déjà présent avec une belle évidence, est pour beaucoup dans le charme très relatif de cette histoire bâclée, enquillant des ficelles épaisses comme des câbles d’amarrage (de scaphandres ?), objectivement ni adroitement filmée, malgré de savants décadrages lorgnant vers l’expressionnisme, ni même bien éclairé...

La suite, et les génériques technique et artistique entièrement revisités dans le Tome XV de l'Encyclo que l'on sait... Parce qu'on ne pas tout filer gratis sur Internet non plus (et puis quoi, encore ? !). C'est donc L'ÉPAVE (Willy Rozier, 1949), qui ouvre le bal, et de l'inventaire alphabétique stricto sensu, et du chapitre Instant critiques. Demain, promis, on reparle de L'ÉPERVIER (Marcel L'Herbier, 1933), jamais visionné sur copie, hélas, mais à propos duquel il y a quand même pas mal de choses à dire.

Illustration : André Le Gall et une comédienne pouvant être ou ne pas être Françoise Arnoul, dans L'Épave.

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